Les anticorps monoclonaux inefficaces face aux variants (EMA)

Les traitements à base d'anticorps monoclonaux s'avèrent inefficaces face aux nouveaux variants du Covid de plus en plus dominants, a prévenu vendredi l'Agence européenne des médicaments (EMA).

De nombreux anticorps monoclonaux, administrés dans les hôpitaux par injection ou perfusion, ciblant la protéine de pointe du virus, ont aidé à faire face au sommet de la vague. Mais, pour l'EMA, ils "ne semblent plus être efficaces face aux nouvelles souches" ou variants.

Des tests de laboratoire montrent qu'ils s'avèrent "peu efficaces face aux variants Omicron BA.4.6, BA.2.75.2 et XBB", a souligné dans un communiqué l'agence européenne basée à La Haye.

"Ils ne parviennent pas non plus à neutraliser de manière significative (les variants) BQ.1 et BQ.1.1, qui devraient devenir les souches dominantes au sein de l'UE au cours des prochaines semaines".

Les principaux traitements à base d'anticorps sont Evusheld d'AstraZeneca, Ronapreve de Roche et Xevudy des laboratoires GSK et Vir.

Les traitements antiviraux tels que Paxlovid des laboratoires Pfizer devraient en revanche demeurer efficaces, selon l'EMA.

Les anticorps monoclonaux sont parvenus dans un premier temps à réduire de 80% le risque d'hospitalisation et de décès, mais ils sont devenus moins efficaces au fur et à mesure que le virus a muté.

L'OMS avait recommandé en septembre de cesser d'utiliser Xevudy et Ronapreve estimant qu'ils n'étaient plus efficaces face aux nouveaux variants.

L'EMA avait en septembre et en octobre approuvé les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna contre les types BA.4 et BA.5, chez les personnes ayant déjà reçu leur première dose.

Le régulateur avait précisé mardi que les deux vaccins pouvaient désormais "être utilisés pour la primovaccination".

Alors que les précédents variants comme Alpha et Delta ont fini par disparaître, Omicron et ses sous-lignées ont dominé tout au long de l'année 2022 et devraient demeurer en tête en 2023.

Tous les variants d'Omicron ont tendance à se traduire par une évolution plus lente de la maladie car ils s'installent moins dans les poumons et plus dans les voies aériennes supérieures, provoquant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue et la perte d'odorat.

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