En 2024, 777 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été signalées en Belgique, contre 722 en 2023. C’est ce qu’indique l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) mercredi dans un communiqué publié à l’occasion du lancement de la campagne européenne « Safe2Eat 2025 ».
Ces épisodes ont touché 4 248 personnes, dont 205 ont été hospitalisées. Dans environ 17 % des cas, la contamination est survenue dans un cadre privé, ce qui souligne l’importance des mesures d’hygiène à domicile. Les personnes âgées, les enfants en bas âge, les femmes enceintes et les patients immunodéprimés sont identifiés comme les groupes les plus à risque.
L’identification de la source alimentaire repose sur une collaboration entre l’AFSCA, les entités fédérées (Department Zorg, AVIQ, Vivalis) et Sciensano. Dans un nombre limité de cas, des analyses ont permis de retrouver l’agent pathogène dans des échantillons humains et alimentaires. Dans la majorité des situations, seul un lien épidémiologique probable peut être établi, en raison du manque d’échantillons disponibles et du délai de déclaration.
L’AFSCA rappelle que les cas légers sont rarement signalés, ce qui limite la capacité de traçabilité. Elle encourage les professionnels de santé à rester attentifs et à favoriser le signalement rapide des cas suspects.
La campagne « Safe2Eat 2025 », portée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et relayée en Belgique par l’AFSCA, vise à renforcer la sensibilisation des consommateurs à la sécurité alimentaire. Selon les données communiquées, 40 % des participants aux précédentes éditions se déclarent plus attentifs à l’hygiène lors de l’achat et de la préparation des aliments.
Le ministre de l’Agriculture David Clarinval rappelle dans le communiqué que « les intoxications alimentaires peuvent avoir des conséquences très graves », en particulier pour les personnes vulnérables, et insiste sur l’importance du respect des règles d’hygiène de base que rappelle l'AFSCA : respecter l’hygiène des mains et des ustensiles, éviter les contaminations croisées entre aliments crus et prêts à consommer, maintenir la chaîne du froid et limiter le temps d’exposition à température ambiante.