La SA1L (structure d’appui à la première ligne bruxelloise) officialisée à l’automne 2018 vient d’être rebaptisée «Brusano». Fruit de la fusion de 4 asbl du secteur de l’aide et du soin à domicile (le SISD Bruxelles, le SISD Conectar, Palliabru et le RML-B), elle a pour vocation l’appui aux prestataires de première ligne. Dont les MG.
«La nouvelle entité, portée par la COCOM, est née à l’issue de très longues concertations. L’idée était d’harmoniser, de fédérer, les structures d’aides et de soins déjà actives. De rendre l’offre plus cohérente et plus lisible, aussi, pour le citoyen», retrace Michel De Volder.
Le président de la FAMGB (les cercles bruxellois) assure également la vice-présidence de Brusano, présidée par le retraité actif Ri de Ridder et pilotée par un directeur intérimaire, Jean-Marie Limpens. «L’idée est qu’à chaque étape de sa vie, en fonction des besoins qui apparaissent - accident, retour d’hospitalisation, perte d’autonomie liée à l’âge…- , un patient bruxellois reçoive des soins intégrés et continus, au-delà de l’organisation en silos. Il y a dans le projet un volet de coordination des acteurs, un volet informatif entre professionnels et vers le public, et un volet formatif, par l’échange de bonnes pratiques.»
Brusano peut aider chaque prestataire, quand il n’est pas compétent pour gérer un aspect (psychologique, logistique, administratif…), à mobiliser les ressources adéquates disponibles localement, illustre le vice-président. Le contexte particulier de Bruxelles, avec son taux élevé de précarité et d’isolement, fait qu’il faut souvent résoudre non seulement des problèmes somatiques mais aussi des difficultés sociales et une grande détresse psychique.
Concrètement, un généraliste qui constate que son patient, dans un quartier donné, aurait besoin de tel ou tel soutien à son chevet, peut référer le cas à Brusano, qui va orchestrer la réponse à apporter. «Les MG bruxellois, avec leur charge de travail, sont parfois réticents à l’idée de prendre des patients en situation complexe - parce que chronophages. Avec le renfort de cette structure, nous allons être plus à même de suivre ces cas difficiles. Le soutien, c’est une demande que la FAMGB avait formulée dans son Libre blanc, en 2012 déjà.»
Pour que le patient identifie mieux les ressources (para)médicales et sociales qui existent alentours, ne faut-il pas en dresser l’inventaire? «Chacune des structures fusionnées avait déjà son répertoire. Reste à tout mettre en commun… 2019 sera une année de transition, le temps d’intégrer l’expertise des 4 asbl.»
BRUSANO, rue de l'Association, 15, 1000 Bruxelles, 02/375.12.97.
