BioWin: «On a pris du retard dans l'e-health»

Sylvie Ponchaut, directrice générale de BioWin, veut faire de la Wallonie un leader dans le domaine: «On va résorber notre retard en réduisant notamment les délais d'acceptation des projets et en s'appuyant sur les succès actuels de nos entreprises leaders.»

Le pôle BioWin va très bien. Le biopharma est devenu un moteur de l'économie wallonne en termes d'emploi et de valeur ajoutée. Sylvie Ponchaut, directrice générale du pôle de compétitivité wallon, BioWin, en est fière: «On est numéro un avec une croissance de 7,7%. L'emploi a plus que triplé depuis 2005 chez nos membres. Les investisseurs viennent du monde entier et nos exportations se portent bien.»

Ce tableau idyllique possède toutefois une ombre: l’e-health. La Wallonie n’a pas la même aura dans le monde à ce niveau: «On accuse un certain retard. La masse critique d'acteurs n’est pas encore atteinte et on ne peut pas rivaliser avec les leaders mondiaux dans le domaine. Le pôle se bat pour fédérer des initiatives. On travaille avec les 5 universités et les centres cliniques. Les PME développent de plus en plus de solutions intéressantes pour le public et les hôpitaux. J'ai eu des cliniciens qui m'ont présenté de beaux projets. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur la force de notre pôle pour réussir ‘l'e-health transformation’ dans les prochains mois et années.»

On va à présent investir de toutes nos forces dans l'e-health et conscientiser le gouvernement pour qu'il nous donne plus de moyens. Pour Sylvie Ponchaut , la priorité se situe aussi au niveau administratif: «Nous avons besoin d’une plus grande souplesse administrative pour concrétiser les projets. Nous ne pouvons pas aller assez vite aujourd’hui pour labéliser les projets et les financer.» Selon elle, l'administration doit donc être plus réactive dans la participation à la naissance d'un projet. «Je vois de beaux projets, mais il faut les mettre en place tout de suite et pas dans un an et demi

Enfin, Sylvie Ponchaut souligne qu’«en amont, même les études de médecine devront évoluer pour tenir compte aussi de la révolution numérique. On ne peut plus former un médecin aujourd'hui comme hier.» La révolution e-health est en marche.

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Derniers commentaires

  • Tanguy DE THIER

    14 novembre 2017

    en tant que généraliste, je pense que la révolution numérique est en marche et que la multidisciplinarité passe nécessairement par une communication optimalisée engendrant une plus grande efficience.
    Cela nécessite évidemment des aménagements vers une plus grande sécurité des données et surtout une transmission des données sous le contrôle des soignants à l'exclusion de tout intérêt commercial. on est malheureusement loin du compte ...

  • Jean-Pierre LENAIN

    14 novembre 2017

    Je ne partage absolument pas le point de vue de cette personne qui parle du métier de Médecin sans
    être dans la pratique quotidienne .
    Beaucoup veulent réduire la pratique à des questions de dossier et à des pratiques administratives .
    Ce n' est à mon sens pas le métier des médecins qui se devraient pouvoir développer au maximum leurs talents cliniques .