Le musée de la Frite a été inauguré lundi dans le centre-ville de la capitale. Ce lieu de 900 mètres carrés, entièrement dédié à l'univers de la frite belge et à son ingrédient-phare, offrira aux visiteurs une expérience "ludique, interactive et gourmande", promet la nouvelle institution culturelle.
Situé aux numéros 26-28 de la rue de l'Étuve, à quelques pas du Manneken Pis et à environ 200 mètres de la Grand-Place, le musée propose un voyage à travers l'histoire, la culture et les traditions de ce mets emblématique belge. Outre une plongée dans l'histoire de la pomme de terre, le public pourra découvrir l'&eacu te;volution de la frite au fil du temps, ainsi que les secrets d'une cuisson parfaite. Le musée sera ouvert tous les jours de 10h00 à 18h00.
De la culture de la "patate" aux spécificités des frites à la belge, le nouveau musée lève notamment le voile sur ce qui différencie les frites belges de leurs cousines françaises. Le tout dans une atmosphère moderne et interactive "où l'apprentissage se mêle au plaisir".
Étendue sur trois étages, la visite audioguidée (disponible en 11 langues) débute au Pérou - berceau de la pomme de terre - avant d'embarquer les visiteurs pour un tour du monde retraçant l'histoire de la culture du tubercule en Amérique du Sud et en Europe.
À mi-parcours, cap sur Frietland, un espace entièrement consacré à la frite belge - véritable icône nationale sachant "qu'une famille belge consomme en moyenne 16 kilogrammes de frites par an", rappelle le musée. "Ici, traditions, folklore et anecdotes croustillantes révèlent tout l'art de la frite belge", s'enthousiasme l'organisation. Une dégustation gratuite de frites belges, dorées et cuites dans les règles de l'art, boucle la visite.
"Avec quelque 1.645 objets exposés, le musée de la Frite retrace donc l'histoire fascinante de la pomme de terre et de la frite, de ses origines mystérieuses à son statut de star de la street-food", souligne le musée. Parmi les pièces les plus remarquables, on retrouve des "huacas" précolombiennes (témoignant de la place ancienne de la pomme de terre dans les civilisations sud-américaines), une édition originale du livre du botaniste Clusius (16e siècle) ou encore plusieurs friteuses d'époque.
Le promoteur du projet, Eddy Van Belle - notamment à l'origine de Choco story (musée du chocolat) et de Lumina Domestica (musée de la lampe) - a voulu créer un musée similaire à celui qu'il a conçu à Bruges en 2008, le Frietmuseum. Ce dernier accueille environ 85.000 visiteurs par an. En 2019 dans la capitale, Choco story déménage rue de l'Étuve. Lorsque le bâtiment voisin est mis en vente, une évidence s'impose alors à Eddy Van Belle: "Bruxelles mérite aussi son musée de la frite". Les deux incontournables de la gastronomie belge ont désormais leurs musées l'un en face de l'autre.
"Je pense que nous avons amélioré le concept par rapport au Frietmuseum de Bruges. Déjà parce que nous avons appris au fil des années mais aussi parce que le monde des musées a évolué", pointe Eddy Van Belle. Le collectionneur explique avoir eu à cœur de développer un musée plus interactif. Grâce à l'audioguide, des films, des écrans tactiles et 11 jeux interactifs, petits et grands apprendront en effet tout en s'amusant.