Proxisanté : le point avec Christie Morreale

Alors que le texte de la réforme Proxisanté entre dans sa dernière ligne droite, Medi-Sphere a rencontré la ministre wallonne de la santé, Christie Morreale qui fait le point sur le dossier.

« Tous les professionnels de la première ligne (Médecins, pharmaciens, kinés, infirmières…) ont travaillé à ce projet. J’ai trouvé le dialogue entre tous les acteurs très intéressant et constructif. Nous avons déposé la note d’orientation de projet de décret au gouvernement. Dans le courant du mois de septembre, il va passer en première lecture. Le découpage territorial des soins de première ligne se fera sur 3 niveaux pour garantir la cohérence avec les territoires qui existent déjà .

-Le premier niveau s’appuiera sur les bassins de vie avec la volonté d’améliorer la connexion avec les différents professionnels : les généralistes, les infirmières, les pharmaciens, les aides familiales, les psychologues… 

-Le deuxième niveau (zone locorégionale) tournera autour des 300.000 habitants (via communes ou groupe de communes). Ce niveau sera également attentif aux zones rurales. Nous voulons une meilleure coordination entre les services d’accompagnement et de soin pour identifier l’offre sur un territoire donner et le mettre au mieux à la disposition des patients. 

-Le troisième niveau se définira quant à lui à l’échelle du territoire régional wallon afin de garantir une harmonisation de l’offre de service et des soins de qualité. Il sera aussi le garant de l’écoute des problèmes et des difficultés du secteur. » 
Pour les médecins, dans le premier niveau, allez-vous vous reposer sur les Cercles de médecine?
« Je ne tiens pas à communiquer sur cette question actuellement. Je me doutais que vous alliez me poser la question. Je ne veux pas encore communiquer sur mon texte final. »

Quel est l’avenir de Proxisanté? 
« Les professionnels de soins réclament tout d’abord un forum annuel de la première ligne pour que les différents intervenants puissent s’écouter, se parler et interagir. Nous allons le faire. Nous réfléchissons à présent sur le tempo, mais nous sommes convaincus que cela permettra de mieux travailler sur l’interdisciplinarité. Cela permettra aussi de mieux se mettre dans la peau du patient. »
Que va-t-il se passer sur le terrain après cette première phase?
« Une fois que j’aurai mis la première ligne sur les rails avec ce décret, je voudrais que pour la prochaine législature, nous puissions travailler davantage avec les hôpitaux. Il faut créer ou améliorer le lien entre les hôpitaux et la première ligne surtout depuis que les hospitalisations sont plus courtes. Les délais pour pouvoir s’organiser dans les suivis post-opératoire sont plus difficiles pour les patients et pour les professionnels de soins: coordination des infirmières, des aides familiales, du matériel, de la kiné…. Avant l’hospitalisation, toute cette chaîne doit déjà être prête pour un patient pour améliorer la prise en charge dès la sortie. Avant une opération, il faut déjà prévoir la revalidation.  Cela permettra d’améliorer les soins et de réduire les coûts pour les patients et pour les finances de l’Etat. En outre, cela fera gagner de l’argent et du temps aux médecins et aux autres professionnels de soins. »

Lire aussi: Proxisanté : « Un décret sur l'organisation de la première ligne en septembre 2023 » (Christie Morreale)

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