Il existe en Belgique déjà une offre étendue de soins aux diabétiques. Les patients diabétiques plus sévères (insulinodépendants) sont très bien suivis dans le cadre du trajet de soins et de la convention sur le diabète. Cependant, dans l'offre actuelle, le patient diabétique précoce (non insulinodépendant) est insuffisamment atteint. Les causes de l'échec du pré-trajet actuel ont été analysées par le Conseil technique médical et un nouveau trajet de soins va être proposé.
A l'instar des autres groupes transversaux, les autorités ont donc la volonté de mettre en place un continuum de soins (prévention, détection précoce, traitement et suivi) avec comme priorité de faciliter l'accès au pré-trajet de soins qui est actuellement sous-utilisé. 
Les causes 
Si l'actuel pré-trajet de soins n'atteint pas suffisamment de patients, les causes ont été analysées par le Conseil technique médical. Il en ressort que les causes de l'échec du pré-trajet actuel se situent au niveau de la charge administrative pour le renouvellement (pour lequel le CTM plaide pour un renouvellement automatique) et par le fait que le protocole de soins n'est pas suffisamment implémenté dans les softwares.
Le Projet transversal - Trajet de démarrage diabète- va permettre dans les prochains mois aux patients de basculer du trajet de soins actuel vers le pré trajet. Cela permettra de toucher plus de patients...
Les autorités s’attendent à ce que le nombre de patients suivant un trajet de démarrage atteigne 177.492. Cela va représenter un coût supplémentaire, mais un transfert devrait s’opérer depuis les patients qui suivent ou auraient suivi un trajet de soins vers le trajet de démarrage. Par ailleurs, le coût du trajet de démarrage est inférieur à celui du trajet de soins, ce qui représente des économies. L'impact global s'élève à 2.807.445 euros. Le budget disponible dans le cadre de ce projet transversal est de 5.000.000 d’euros.
L’essentiel à retenir 
Le groupe de travail a défini les lignes de force du nouveau trajet (désormais appelé "trajet de démarrage"). En voici quelques-unes: 
1. Le public cible concerne toujours tous les patients ayant un diabète de type 2 depuis la pose du diagnostic jusqu'au moment de la prise en charge dans un trajet de soins diabète de type 2 ou une convention diabète. En d'autres termes, les patients suivis dans un trajet de soins ou une convention diabète sont exclus du trajet de démarrage.
2. L'éducation au diabète doit être accessible à tous les patients diagnostiqués diabétiques, sans condition (sauf celle d'être diabétique de type 2, d'avoir un DMG et de ne pas être repris dans un trajet de soins ou dans la convention diabète).
3. Pour le médecin généraliste, le renouvellement du trajet de démarrage devra être automatisé (pour autant que le patient réponde toujours aux conditions).
4. Une formation continue obligatoire de 2 heures par an est imposée aux prestataires de soins qui interviennent dans le trajet de démarrage et qui ne sont pas éducateurs en diabétologie.
5. Le médecin généraliste sera soutenu notamment dans l'identification des patients diabétiques à travers les outils (audit & feedback ainsi que tableau de bord) développés dans le cadre de la convention 
6. La prescription des médicaments nécessaires dans le cadre du trajet de démarrage se déroulera selon les mêmes conditions que pour le trajet de soins.
Mieux aider les généralistes
Comme dans beaucoup d'autres domaines de la santé, l'importance du partage des données entre tous les prestataires de soins qui ont une relation thérapeutique avec le patient est une condition sine qua non. Cela concerne notamment l'encodage correct dans le dossier médical du médecin (Belgian Integrated Health record). La convention conclue avec la KUL devrait apporter un soutien précieux aux médecins généralistes.