Mutualités et dispensateurs de soins s'accordent sur un budget de 37,3 milliards en 2024

Les mutualités, les prestataires de soins et les établissements de soins, réunis au sein du Comité de l'assurance de l'Inami, ont trouvé un accord sur le budget des soins de santé, annonce le collège intermutualiste national lundi dans un communiqué. Un budget de 37,3 milliards d'euros est prévu pour 2024, dont 162,5 millions d'euros pour une nouvelle politique de santé.

La proposition de budget a été approuvée par plus de 80% des membres du Comité de l'assurance, selon les mutualités, qui regrettent qu'une "grande partie des représentants des médecins" ait voté contre.  « Nous trouvons dommage que – malgré le processus participatif – une partie de la profession médicale n’ait pas été d’accord avec la proposition, alors que nous sommes confrontés à des réformes majeures dans les soins de santé qui nécessitent une vision commune forte », ajoute Luc Van Gorp, président du Collège Intermutualiste National.

Les mutualités, réunies dans le Collège intermutualiste national, soulignent que l'élaboration du budget 2024 a été ardue, "la norme de croissance de 2% (ayant été) partiellement neutralisée par les différentes mesures gouvernementales".

Au final, le Comité de l'assurance a approuvé un budget de 37,3 milliards d'euros pour financer les "besoins (...) élevés en matière de soins de santé". Une "nouvelle politique de santé" est élaborée à hauteur de 162,5 millions d'euros, accordant une "attention particulière" au "bien-être et au travail décent des prestataires de soins, à l'accessibilité des soins et aux soins de santé mentale". Il est proposé d'investir davantage dans les rémunérations des physiothérapeutes, orthophonistes et sages-femmes ou encore dans les soins dentaires.

Le Comité préconise l'octroi automatique du statut BIM aux chômeurs et aux personnes invalides isolées. Mutualités et dispensaires de soins demandent également la fin du statut de cohabitant pour l'octroi du BIM aux personnes invalides. Cela signifie que dans ce cas, le fait d'habiter ou non avec quelqu'un d'autre n'influerait plus sur l'obtention de ce statut.

En outre, la Commission des objectifs de soins de santé se réunira également pour la première fois prochainement. «L’intention est que le Comité de l’assurance consulte intensivement cette commission à l’avenir, afin d’apporter une réponse aux défis des objectifs de soins de santé globaux », a déclaré Luc Van Gorp.

La proposition doit désormais être validée par le Conseil général de l'Inami, qui regroupe les partenaires sociaux et le gouvernement en plus des mutualités.

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