Sécuriser la livraison des médicaments: une priorité pour le prochain gouvernement

Dans le cadre des discussions sur les politiques de santé, les cinq partenaires de la coalition Arizona, composée de la N-VA, du CD&V, de Vooruit, du MR et des Engagés, ont abordé plusieurs dossiers importants, sous la direction des experts en santé de chaque formation et des présidents de parti.

La question de l’avenir du métier de pharmacien a été discutée sous l’angle des médicaments. Comme l’explique un expert, « nous n’avons pas encore abordé en détail le rôle des pharmaciens ni la valorisation de leurs compétences. » Un autre expert nuance : « Le rôle du pharmacien a été évoqué lors d’une réunion, mais cela n’a pas été plus loin. Par contre, la sécurisation du trajet des médicaments est un sujet crucial pour plusieurs intervenants. La N-VA, en particulier, insiste sur l’importance de sécuriser la livraison des médicaments et ne veut plus de pénuries. »

C’est une bonne nouvelle pour les pharmaciens, car les pénuries perturbent considérablement leur travail. Les discussions ont également porté sur un autre aspect important : « Une réflexion est en cours sur la livraison des médicaments de l’hôpital au domicile. Certains partis souhaitent éviter que des entreprises privées prennent le contrôle du marché des livraisons, comme cela peut se produire en France. »

Un contact après les élections
À ce stade, les organisations représentant les pharmaciens n’ont reçu aucune invitation de la part des experts des cinq partis, bien que les sujets de discussion ne manquent pas : les budgets nécessaires, le nouveau rôle du pharmacien, son intégration dans une politique de santé publique globale, etc. Cependant, un contact a eu lieu après les élections : « Nous avons été consultés lors de la rédaction des programmes des différents partis, et également après les élections pour les notes d’intention des différents partis avant le début des négociations », rapporte une source.

Des moyens pour la cybersécurité
En coulisse, certains acteurs du secteur pharmaceutique souhaitent interpeller les négociateurs sur des thèmes comme la cybersécurité : « Nous travaillons avec des données sensibles. Le secteur n’a jamais reçu de financement fédéral pour la cybersécurité, ni pour l’implémentation informatique. D’autres secteurs des soins de santé ont reçu des millions d’euros. Nous avons toujours été proactifs et précurseurs sans demander de fonds, mais nous serions heureux d’en recevoir, car le secteur devient de plus en plus complexe, nécessitant des outils coûteux et de qualité. »

L’avenir de Proxisanté
Enfin, en marge des négociations fédérales, des questions se posent également au niveau régional et communautaire sur l’avenir de la plateforme Proxisanté. Les représentants des pharmaciens ont attiré l’attention des présidents de partis du MR et des Engagés sur l’importance de ne pas démanteler l’outil avant de l’avoir évalué : « Proxisanté contribuera à l’amélioration de la santé publique. Il est peut-être nécessaire de revoir certains aspects, mais il ne faut pas tout modifier », affirment certains pharmaciens.

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