Le Conseil supérieur de la Santé revoit ses recommandations sur le fluor chez les enfants

Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) a publié vendredi ses nouvelles recommandations concernant les quantités de fluor utilisées pour prévenir les caries chez les enfants. Pour doser le dentifrice, l'équivalent d'un grain de riz suffira pour les bébés, tandis que les enfants en âge préscolaire se contenteront d'une quantité comparable à un petit pois, pointe notamment l'organe d'avis scientifique du SPF Santé publique.

En Belgique, 95% de la population souffre de caries durant son existence. Pour prévenir cette affection dentaire, il est recommandé de se brosser les dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré adapté à l'âge. Pour les adultes, la teneur en fluorure ne doit pas dépasser les 1.450 parties par million (ppm).

Cette teneur est cependant trop élevée pour les dents des petits bouts. Pour les très jeunes enfants, le CSS conseille d'utiliser à chaque brossage 0,125 grammes de dentifrice contenant 1.000 ppm de fluorure, ce qui correspond à peu près à la taille d'un grain de riz et, ce, de la première dent de lait jusqu'à l'âge de 2 ans. Par contre, "l'effet de dentifrices à plus faible teneur en fluor (< 1.000 ppm) n'a pas été suffisamment démontré", souligne l'organisme.

Entre 2 et 6 ans, la quantité de dentifrice est doublée, à 0,25 grammes de dentifrice contenant 1.000 ppm de fluorure, soit la taille d'un petit pois. Dès 6 ans, les enfants peuvent utiliser le même dentifrice à 1.450 ppm que leurs parents.

La vente de dentifrices contenant plus de 1.500 ppm de fluor n'est autorisée qu'en pharmacie et sur prescription de spécialistes, rappelle par ailleurs le CSS.

"Le dentifrice fluoré est actuellement la protection la plus efficace et sans risque contre les caries dentaires", note le Conseil supérieur de la Santé. Mais d'autres sources de fluorure méritent d'être étudiées, poursuit-il. Le CSS ne voit par contre aucune raison de recommander la prise de compléments alimentaires à base de fluor. Cette solution doit être réservée aux seules régions où la teneur en fluor dans l'eau potable est très faible et où l'utilisation des produits d'hygiène buccale est insuffisante.

De manière générale, l'organisme demande aux autorités de renforcer les contrôles sur toutes les sources de fluor disponibles sur le marché, même si celles-ci ne contiennent que de faibles doses de fluor.

La Belgique n'a pas encore établi de bilan global en matière d'apport de fluor à sa population, notamment par le biais de l'alimentation. "Le risque d'un apport excessif en fluor est très faible si l'on conserve une alimentation équilibrée et si on utilise correctement les produits d'hygiène buccale", conclut toutefois le CSS, qui entend se pencher sur l'apport général de fluor dans sa prochaine enquête de consommation alimentaire.

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