Le régime semi-végétarien (RSV) ou flexitarien a fait l'objet d'une méta-analyse à partir des données publiées sur Pubmed entre 2000 et 2016 et qui recensaient les éventuels bénéfices sur la santé de divers régimes, dont le RSV. Le RSV est un régime végétarien qui permet la consommation de viande ou de poisson de manière occasionnelle, la notion de «consommation occasionnelle» étant variable selon les études.
Les paramètres sur lesquels un bénéfice a été observé sont les suivants:
- le poids corporel (4.042 sujets): l'IMC des non-végétariens était plus élevé (28,7kg/m² contre 27,4kg/m²);
- le cancer (4.271 sujets): chez les sujets RSV, le risque de cancer colorectal est réduit de 8% sur une durée de 7,3 ans;
- le diabète et le syndrome métabolique (2.404 sujets): dans une observation menée sur 2 ans, les données ont montré que les cas de diabète sont moins fréquents chez les végétaliens (0,54%), les semi-végétariens (0,92%), les ovo-végétariens (1,1%) que chez les non-végétariens (2,1%). La prévalence du syndrome métabolique était plus élevée chez les non-végétariens (39,7%) que chez les semi-végétariens (37,6%) et les végétariens (25,2%). Les données provenaient de l'étude Adventist Health Study (773 sujets).
- la qualité nutritionnelle: des données analysées dans une étude transversale ont pour conclusion que le RSV apporte 1.470mg de calcium par jour, l'un des apports les plus élevés. Le RSV apporte une des meilleures densités nutritionnelles. Une autre analyse transversale montre que le RSV est lié à une faible ration calorique (1.713Kcal/jour).
Il apparaît clairement dans cette méta-analyse que le RSV peut apporter les avantages suivants: perte de poids, diminution de l'incidence du diabète et du syndrome métabolique. La recommandation du RSV pourrait être utile dans les populations masculines chez qui la consommation de viande est plus souvent excessive.
