Taux d'infection légèrement en baisse, "un nouveau tournant", selon Van Gucht

Le taux d'infection a légèrement diminué ces derniers jours, a déclaré vendredi le porte-parole interfédéral Covid-19 Steven Van Gucht lors d'une conférence de presse du Centre de crise et de l'Institut de santé publique Sciensano. "Il semble que nous soyons à un nouveau tournant de cette épidémie."

Les moyennes hebdomadaires devraient également diminuer ces prochains jours selon le virologue. "Le pic actuel de cette troisième vague semble provisoirement se situer le 22 mars, où un taux de 6.279 infections par jour a été atteint", a-t-il précisé.

Les admissions à l'hôpital continuent d'augmenter. "Mais là aussi, on constate un léger ralentissement", a-t-il ajouté. Le taux d'occupation des hôpitaux, quant à lui, est toujours "en constante augmentation". Dans les unités de soins intensifs, "la barre des 800, voire des 900 lits" sera bientôt dépassée. "Depuis quelques jours, plusieurs hôpitaux sont contraints de référer des patients de soins intensifs vers d'autres établissements", a souligné le second porte-parole interfédéral Yves Van Laethem.

Selon l'épidémiologiste, c'est notre comportement d'aujourd'hui qui déterminera la rapidité avec laquelle cette pression sur les hôpitaux s'exercera dans le courant du mois d'avril. "Si les mesures sont correctement suivies, la charge pourrait tomber à moins de 300 patients aux soins intensifs d'ici le 1er mai. Mais pour cela il faut continuer à réduire considérablement le nombre d'infections".

Si le suivi des mesures est moins efficace, "un plateau élevé pourrait se présenter dans lequel nous stagnerions entre 500 et 1.000 patients aux soins intensifs jusqu'au mois de mai inclus", ce qui serait "particulièrement délétère, notamment pour la continuité des soins des autres patients", a-t-il insisté.

La légère baisse des infections constatée aujourd'hui "ne signifie pas que la partie est gagnée", a encore pointé M. Van Laethem. "Ce que nous faisons aujourd'hui déterminera les hospitalisations et la pression exercée sur les unités de soins intensifs dans deux ou trois semaines, mais également les perspectives pour les écoles, l'enseignement supérieur et les assouplissements espérés pour le mois de mai", a déclaré l'épidémiologiste. "N'oublions pas les règles de base, limitons nos contacts, laissons le vaccin progresser et gardons un ?il sur notre santé, ainsi que sur le rôle que nous jouons dans la santé des autr es et le travail considérable qui est fait dans les hôpitaux depuis des mois."

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