Portugal: les hôpitaux perturbés par une grève des médecins

Plusieurs hôpitaux et centres de santé portugais tournent au ralenti mardi en raison d'une grève de trois jours des médecins du service national de santé, qui réclament de meilleurs salaires et conditions de travail, selon le syndicat des médecins indépendants (SIM).

Le taux de participation "est très élevé", a affirmé le SIM qui a appelé au mouvement, tandis que le ministère portugais de la Santé s'est refusé à tout commentaire sur les chiffres.

"Il est de plus en plus difficile d'attirer les médecins. C'est très préoccupant", a confié à l'agence Lusa l'une des responsables du syndicat Herminia Teixeira. Cette professionnelle de santé s'inquiète notamment du nombre croissant de personnes sans médecin de famille qu'elle estime à "près de 1,7 million", pour un pays d'environ 10 millions d'habitants.

"Sans hausses de salaires" pour attirer les nouveaux médecins "ce nombre risque encore de croître", a-t-elle fait valoir. 

Des médecins généralistes ont également entamé lundi une grève partielle d'un mois, refusant de faire des heures supplémentaires.

Interrogé sur l'impact de ce mouvement pendant les Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) organisées au Portugal du 1er au 6 août, le ministre de la Santé Manuel Pizarro a rappelé que le syndicat des médecins s'était engagé à assurer un service minimum.

Outre la santé, d'autres professionnels dans les secteurs des transports, des services aéroportuaires ou des forces de police ont déposé des préavis de grève pour cette période.

Lisbonne se prépare à accueillir la semaine prochaine le pape et près d'un million de jeunes pèlerins catholiques, selon les organisateurs. 

SIM affirme dans un communiqué que le système de santé portugais "ne survit que grâce aux heures supplémentaires".  

"Nous devons trouver une solution ensemble", a indiqué M. Pizarro, dans des déclarations aux médias locaux, appelant les syndicats à poursuivre les négociations.

"Nous sommes très engagés à renforcer le Service national de santé", a-t-il ajouté, en rappelant que le ministère défend "un modèle de rémunération lié à la performance" qui permettrait "des hausses de salaires de l'ordre de 60%".

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