Ozempic®: "Une violation inacceptable de la liberté thérapeutique des médecins"

La récente initiative du Ministre Vandenbroucke visant à restreindre la prescription de l'Ozempic® aux patients diabétiques de type 2 a provoqué une vive réaction de la part de l'Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM). « Ce n’est pas au Ministre à déterminer ce que les médecins peuvent prescrire », déclare l'ABSyM, mettant en avant l'importance de la liberté thérapeutique du médecin, un principe fondamental de la pratique médicale.

L'Ozempic®, initialement approuvé pour le traitement du diabète de type 2, s'est révélé être un outil efficace dans la lutte contre l'obésité, une maladie aux multiples conséquences néfastes pour la santé. « Pour les patients ayant un IMC élevé, le traitement par Ozempic® est bel et bien de la bonne médecine », souligne l'ABSyM mardi dans un communiqué, rappelant que l'obésité est une indication approuvée pour l’Ozempic® par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Agence américaine des médicaments (FDA).

Le Ministre Vandenbroucke, cependant, considère qu'il est parfois nécessaire d'intervenir légalement pour réserver certains médicaments aux patients qui en ont le plus besoin. « Dans des circonstances exceptionnelles, il est possible de prendre une disposition légale réservant un médicament à ceux qui en ont le plus besoin », explique-t-il.

Il prépare un Arrêté Royal en ce sens et annonce des sanctions pour les médecins qui ne s'y conformeraient pas.

L'ABSyM, tout en comprenant la gravité du problème pour les patients diabétiques et en convenant de la nécessité de leur donner la priorité en cas de problèmes de stock, estime que l'intervention du Ministre Vandenbroucke constitue une violation inacceptable de la liberté thérapeutique. « Le fait qu'un ministre décide ce que les médecins peuvent ou non prescrire constitue un dangereux précédent », met en garde l'ABSyM

« Ce que peut faire Vandenbroucke tout au plus, c’est interdire l’exportation de médicaments qui sont en pénurie », propose l'ABSyM, mettant en garde contre les risques d'un marché noir et de la circulation de versions contrefaites du médicament. 

Pour éviter d’aggraver la situation des patients obèses et pour offrir plus d'options de traitement, l'ABSyM appelle également au « remboursement d'autres médicaments contre l'obésité, tels que le Saxenda® ».

Lire aussi: 

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