Une liberté "totale" ne pourra qu'être accompagnée de conditions, et on ne peut pas uniquement la conditionner au taux de vaccination contre le coronavirus, a expliqué mardi matin en radio (Radio 1, VRT) le professeur Steven Callens de l'UGent (université de Gand). Il s'agira "en fait d'une mise en liberté conditionnelle", a estimé ce spécialiste des maladies infectieuses, qui fait partie du GEMS, le "groupe d'experts Stratégie de gestion" qui conseille les autorités sur la gestion de la crise liée au coronavirus.
Steven Callens a évoqué un modèle défini en Italie, selon lequel miser sur la vaccination et le maintien de mesures résulte en un nombre bien plus limité de décès d'ici au début de l'année prochaine, en comparaison d'un schéma ou l'on ne compte que sur la vaccination (300.000 décès contre 18.000 dans le premier cas). "C'est une différence énorme", indique-t-il.
Depuis le week-end dernier, on parle aussi du retour des festivals en août. Le professeur plaide pour la prudence, et pour éviter de mettre la charrue avant les bœufs. "On est en train de se projeter trois mois dans l'avenir. C'est trop long".
Steven Callens craint également que l'on mette trop l'accent sur une liberté retrouvée qui ne soit liée qu'à un paramètre (les vaccinations). "Si cela devient nécessaire de réintroduire des mesures, cela risque d'être encore plus dur", note-t-il.