La situation à Gaza est "catastrophique", alertent cinq agences de l'ONU

La situation humanitaire à Gaza est désormais "catastrophique", ont alerté samedi cinq agences de l'ONU, assurant que les hôpitaux sont "submergés" de blessés et que les enfants "meurent à un rythme alarmant".

Dans un communiqué, l'Organisation mondiale de la santé, le Programme alimentaire mondial, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, le Programme de l'ONU pour le développement et le Fonds de l'ONU pour la population, rappellent que la situation humanitaire à Gaza était déjà "désespérée" avant le conflit déclenché par les attaques du 7 octobre du Hamas en Israël.

"Elle est aujourd'hui catastrophique", poursuivent-ils, appelant la communauté internationale à en "faire plus" pour aider les habitants de Gaza.

"Le temps est compté avant que les taux de mortalité ne montent en flèche en raison de l'apparition de maladies et du manque de capacités en matière de soins de santé", préviennent-elles. Les cas de varicelle, de gale et de diarrhée augmentent en raison des conditions sanitaires déplorables qui règnent dans la bande de Gaza, selon les Nations unies.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a expliqué que la population devait se contenter d'eau sale en raison du manque d'eau potable, sans donner de chiffres précis.

L'organisation a prévenu que le nombre de cas augmenterait si les installations d'approvisionnement en eau et d'assainissement n'étaient pas rapidement réapprovisionnées en électricité ou en carburant pour reprendre leurs activités.

Soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, la bande de Gaza, un territoire pauvre et exigu de 362 kilomètres carrés, est placée depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël qui y a coupé l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture.

Un premier convoi d'aide humanitaire de 20 camions selon l'ONU, venant d'Egypte, y est entré samedi via le terminal de Rafah, la seule porte d'entrée dans la bande de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël. Ce chiffre est totalement insuffisant pour l'ONU qui veut 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.

Selon les cinq agences de l'ONU, "les enfants meurent à un rythme alarmant, privés de leur droit à la protection, à la nourriture, à l'eau et aux soins de santé".

"Les hôpitaux sont submergés de blessés. Les civils ont de plus en plus de mal à accéder aux denrées alimentaires essentielles", poursuivent-elles.

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