Iriscare défend la réforme du secteur des maisons de repos face aux acteurs privés

L'institution bruxelloise de protection sociale Iriscare réitère la nécessité d'une réforme du secteur des maisons de repos à Bruxelles. Iriscare précise que le projet de réforme de l'ordonnance 2022 "a pour objectif d'améliorer le bien-être tant des résidents que des professionnels travaillant dans les maisons de repos". Les acteurs commerciaux du secteur craignent que leur portefeuille ne soit touché et contestent la réforme.

En 2022, pour la première fois depuis 2008, l'ordonnance sur les structures d'accueil ou d'hébergement des personnes âgées a été réformée. Ceci sous l'impulsion du ministre bruxellois du Bien-être Alain Maron (Ecolo). L'ordonnance faisait référence, entre autres, à la récupération des lits inoccupés dans le secteur des maisons de repos à Bruxelles. Sur les 15 266 lits reconnus, seuls 11 400 étaient occupés en 2021, une part qui continuerait de baisser.

La récupération de ces lits reconnus mais inoccupés dans le secteur des maisons de repos bruxelloises devrait se traduire par le développement de projets répondant mieux aux besoins des personnes âgées nécessitant des soins. La récupération d'un lit inoccupé devrait ainsi créer plus d'espace pour, par exemple, embaucher plus de personnel soignant dans une maison de repos, selon Iriscare.

L'ordonnance de 2022 prévoit un mécanisme permettant de récupérer la moitié des lits structurellement inoccupés. Un maximum de cinq pour cent des lits d'un établissement de soins peut rester vide. L'objectif de la réforme est de réduire à 12 000 le nombre de lits autorisés, dont au maximum la moitié relève du secteur marchand.

La réforme a donc provoqué la colère des maisons de repos commerciales bruxelloises, qui représentent 62% des lits reconnus. Les géants belges de l'immobilier de santé Aedifica, Cofinimmo et Care Property Invest ont ainsi décidé fin juillet de contester l'ordonnance devant la Cour constitutionnelle. Barteld Schutyser du cabinet d'avocats Eubelius a déclaré à De Tijd qu'un effet inverse était à craindre. Il souligne que "le secteur bruxellois des soins ne peut créer à lui seul la capacité de lutter contre le vieillissement".

Cependant, Iriscare souligne à nouveau la nécessité d'une réforme. "Pour Iriscare, il est important d'adapter l'offre existante aux besoins des Bruxellois, et d'investir dans la qualité du service et le bien-être du personnel et des résidents". Selon Iriscare, "cette réévaluation vise à offrir aux seniors bruxellois plus de liberté de choix quant au type d'établissement dans lequel ils souhaitent séjourner".

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