Avancée "révolutionnaire" de l'UCLouvain dans la lutte contre le rejet de greffes d'organe

Des chercheuses de l'UCLouvain sont à l'origine d'une avancée majeure dans la lutte contre le rejet des greffes d'organe, a communiqué jeudi l'université de Louvain-la-Neuve.

Leur découverte "révolutionnaire" a permis d'identifier "l'un des facteurs majeurs" de l'échec d'une transplantation: le dosage inapproprié du médicament anti-rejet, le tacrolimus, précise l'institution académique.

Par conséquent, un meilleur ciblage du traitement post-greffe devrait "alléger les effets secondaires qui en découlent".

Les scientifiques, Laure Bindels et Laure Elens, épaulées par Alexandra Degraeve, aspirante au Fonds de la recherche scientifique (FNRS), ont mis au jour les interactions entre la posologie du tacrolimus et le microbiote.

À la suite de leurs cinq années d'investigations, elles ont conclu que "la présence d'un microbiote augmente la concentration du médicament dans le sang". Le microbiote peut donc diminuer "le risque de rejet de greffes, ou, a contrario," augmenter "le risque de survenue d'effets secondaires" en fonction des modalités de la prise du médicament, en ont déduit les chercheuses.

L'étude clinique "a montré que plus le dosage du médicament est élevé, moins le microbiote est riche (moins diversifié en bactéries)", ajoute l'UCLouvain.

Selon l'université, elle a aussi déterminé "deux genres de bactéries spécifiques associées à la diminution de la dose requise de tacrolimus".

Grâce à un financement du FNRS, les trois savantes vont étudier désormais le microbiote sur une longue période tandis que l'expérimentation de leur concept "à d'autres médicaments (anti-VIH, hypotenseurs, etc.)", est en cours, fait savoir leur employeur.

En Belgique, environ 1.600 personnes sont en attente d'une greffe chaque année. D'après l'UCLouvain, plus de 40% des patients doivent souvent patienter plus d'un an avant d'espérer être transplantés.

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