Une pétition réclame la gratuité totale des soins pour les patients atteints du VIH

L'ASBL ExAequo a lancé une pétition réclamant la gratuité complète des soins de santé pour les personnes vivant avec le VIH, annonce l'association de lutte contre le sida. Être séropositif coûte encore trop cher, avec certains soins médicaux et para-médicaux qui ne sont pas toujours remboursés, souligne ExAequo.

Un rendez-vous chez le médecin tous les six mois, pour lequel il faut s'acquitter du tiers payant, assorti de nouvelles analyses de sang, de frottis, des vaccins, des séances chez le psychologue... Après la découverte de sa séropositivité en 2009, Arnaud a déboursé chaque mois 250 euros pendant trois ans pour se soigner. «C'est surtout la première année qui coûte super cher car, au début, on se rend trois à six fois par mois en consultation», explique le jeune homme de 29 ans, collaborateur au sein d'ExAequo.

En vieillissant, une personne séropositive est en outre confrontée à de nouvelles maladies (notamment des cancers, des infections oculaires), liées au fait de vivre depuis longtemps avec le virus de l'immunodéficience humaine. Leur traitement engendre encore des frais.

L'association pointe en outre des disparités dans le suivi médical mis en œuvre par les centres de référence sida (CRS). «Certains médecins imposent un traitement, d'autres laissent le choix à la personne», détaille Arnaud. Les tests pour détecter les infections sexuellement transmissibles (IST) sont parfois différents, comme leur périodicité.

L'ASBL demande donc un parcours de soins qui lie patient, médecins généraliste et spécialiste, pour atteindre à terme la gratuité des traitements et un meilleur remboursement de soins paramédicaux spécifiques (psychologue, kinésithérapeute...).

Une première version de la pétition lancée par ExAequo a déjà récolté plus de 1.700 signatures, dont celles d'une trentaine d'associations comme Médecins du Monde, la Plateforme Prévention Sida ou la Rainbow House. Elle doit être soumise à la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block. La seconde version sera déposée au cabinet de la ministre à la fin du mois de janvier sous la forme de cartes postales représentant chaque signature.

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