Solidaris réclame un remboursement des consultations du psychologue aussi après 65 ans

Le remboursement des soins psychologiques de première ligne commencera fin de cette année, début de l'année prochaine, avait annoncé en juillet dernier la ministre de la Santé publique Maggie De Block. Dans ce contexte, la mutualité socialiste Solidaris affirme samedi vouloir défendre un remboursement intégral des huit premières consultations, et ce pour tous les publics, y compris au-delà de 65 ans.

Le gouvernement fédéral a annoncé allouer 22,5 millions d'euros par an pour le remboursement des soins psychologiques de première ligne. "Le budget étant limité, il a été décidé de réserver le remboursement en premier lieu aux adultes âgés de 18 à 64 ans. Chaque année, quelque 120.000 adultes atteints de troubles mentaux courants pourront compter sur le remboursement de huit consultations maximum avec un psychologue ou orthopédiste clinicien reconnu", avait indiqué Mme De Block.

Solidaris souhaite relancer le débat et réclame notamment un accès direct (sans prescription obligatoire) au remboursement des huit premières séances du psychologue, et ce sans limite d'âge ou d'indication. La mutualité propose aussi qu'il n'y ait pas de supplément d'honoraire à charge du patient ainsi qu'un remboursement obligatoirement en tiers-payant. Elle souhaite cependant que le remboursement soit conditionné à l'échange d'information avec le médecin généraliste (avec accord du patient) afin de promouvoir le travail en réseau.

Les consultations du psychologue en première ligne répondent à de réels besoins, insiste Solidaris. Ainsi, d'après les données provenant de son assurance complémentaire, 25% des affiliés wallons ayant bénéficié du remboursement des consultations de psychologues sont sous antidépresseurs et 16% ont aussi consulté un psychiatre. Parmi ces affiliés, on compte 2,5 fois plus de personnes en incapacité de travail et invalidité de travail. L'accès aux consultation est cependant très inégalitaire puisque les ménages les moins instruits y ont trois fois moins recours.

La mutualité estime à quelque 250 millions d'euros les moyens nécessaires pour rembourser la prise en charge en première ligne des troubles de santé mentale légers à modérés.

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