Pharmacien de cabinet: la fonction qui monte outre-Manche

Le NHS England étend son opération, initialement expérimentale, visant à ajouter dans les cabinets MG des pharmaciens cliniciens. Ceux-ci y apportent leur expertise en matière de traitements et, prenant en main une partie des contacts, allègent la charge de travail des médecins qui peuvent se (re)consacrer à des tâches plus complexes.

En 2015, en cheville avec la Royal Pharmaceutical Society et diverses associations médicales, le NHS England (le National Health Service, c’est-à-dire le système de santé britannique) a lancé un projet pilote de trois ans consistant à placer un demi-millier de pharmaciens cliniciens dans les pratiques de médecine générale et à évaluer le rôle qu’ils allaient s’y forger.

Ces pharmaciens s’intègrent dans l’équipe et s’emploient à résoudre les problèmes de la patientèle liés à la médication. Ils peuvent aussi recevoir et conseiller les patients pour des problèmes mineurs. Enfin, ils donnent un coup de main aux généralistes pour le suivi au long cours des malades chroniques et pour la gestion de la polymédication, et contribuent à une meilleure adhésion aux check ups et autres dépistages.

Le programme a manifestement séduit tous les protagonistes concernés, médecins, pharmaciens et citoyens, d’autant que par endroits, les «pharmaciens de cabinet» auraient contribué à réduire les délais d’attente. Le NHS a récemment annoncé qu’il (re)mettrait la main à la poche pour financer une présence accrue de ces nouveaux acteurs.

Leur nombre devrait bientôt atteindre les 1.100, répartis dans quelque 3.200 cabinets d’Angleterre, soit plus de 40%, et touchant 34 millions de personnes. Les cabinets intéressés par un soutien financier du NHS à l’embauche d’un pharmacien clinicien doivent faire acte de candidature. Et le mouvement devrait se poursuivre: d’ici 2020-2021, 1.500 pharmaciens supplémentaires pourraient entrer en piste, à en croire les ambitions du NHS, qui dit affecter à ce déploiement 112 millions de livres.

Le NHS pointe le rôle essentiel des pharmaciens de cabinet tant dans l’amélioration de la qualité des soins dispensés que dans leur sécurité. Accroître leur présence devrait concourir à alléger la pression qui s’exerce sur les généralistes et rendre ceux-ci davantage disponibles pour les patients présentant des besoins et pathologies plus complexes.

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