Près de 800 patients aux soins intensifs, le nombre moyen de décès repart à la baisse

Quelque 790 patients atteints du coronavirus se trouvaient aux soins intensifs jeudi, selon les données révélées vendredi lors de la conférence de presse du Centre de crise et de l'Institut de santé publique Sciensano. Après plusieurs jours consécutifs de progression, le nombre moyen de décès quotidiens est, lui, reparti très légèrement à la baisse. Entre le 23 et le 29 mars, il y en a ainsi eu 26,7, en recul de 2,1% par rapport à la semaine précédente. Le taux de positivité progresse très légèrement, passant de 7,7 à 7,8.

Les contaminations continuent à progresser sur base hebdomadaire mais moins rapidement que les derniers jour s. Entre le 23 et le 29 mars, une moyenne de 4.814 nouvelles infections ont été identifiées chaque jour, soit une augmentation de 11% sur une base hebdomadaire. Selon les experts, le pic en la matière pourrait être atteint la semaine prochaine. On en a encore recensé quelque 6.129 sur la seule journée de lundi. Excepté le pic de 6.279 contaminations accumulées sur la journée du lundi 22 mars, on n'avait plus connu de tels chiffres depuis la mi-novembre. Depuis le début de la pandémie, 887.920 infections ont déjà été comptabilisées.

"Les augmentations se sont manifestées sur l'ensemble du territoire et dans toutes les tranches d'âge", a précisé le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem. Avec 4%, la hausse est cependant moins marquée chez les enfants puisque les écoles sont actuellement fermées. Dans les autres groupes d'âge, nous avons constaté des augmentations allant de 11 à 17%."

Une moyenne de 68.200 tests ont été effectués chaque jour, avec un taux de positivité (soit la proportion de tests positifs par rapport à l'ensemble des dépistages effectués) qui a légèrement augmenté pour atteindre 7,8%. Le taux de reproduction (qui calcule la contagiosité du virus) est, pour sa part, actuellement de 1,11 (pour 1,09 dans le bilan de mercredi et 1,10 jeudi), ce qui signifie que l'épidémie continue de gagner du terrain.

Les augmentations sont présentes de manière diffuse et inégale dans le pays. Certaines provinces, comme la Flandre occidentale et le Brabant wallon ont vu leur taux de reproduction du virus diminué en dessous de 1, ce qui signifie que dans ces deux provinces, l'épidémie tend à ralentir. Par contre, la Région de Bruxelles capitale et plusieurs provinces wallonnes indiquent un taux de reproduction supérieur à 1. "La situation dans la province de Namur est celle qui nous inquiète le plus", a commenté M Van Larthem. "L'incidence s'y établit à 1.000 cas sur 100.000 habitants au cours des 14 jours. Cette incidence est non seulement trois fois plus élevée que celle en province de Liège, mais c'est aussi pratiquement le double de la moyenne nationale." C'est dans la province de Liège que le taux d'infection a augmenté le plus, avec une hausse de 35%. "Au Nord du pays, la Flandre orientale reste la province où le taux d'infection et le nombre de cas sont les plus élevés."

Le variant anglais du coronavirus est de loin à l'origine de la plupart des infections (78%). Quant aux variants sud-africain et brésilien, ils gagnent légèrement du terrain, avec respectivement 7,6 % et 3,7 % des causes des nouvelles infections, selon l'épidémiologiste.

Entre le 26 mars et le 1er avril, 261,6 personnes en moyenne ont dû être admises à l'hôpital chaque jour. Sur une base hebdomadaire, cela représente une augmentation de 15%. Sur la seule journée de jeudi, il y en a encore eu 290, contre 309 mercredi et 319 mardi, là aussi un pic depuis la mi-novembre, lors de la deuxième vague. "Ces admissions vont probablement continuer à augmenter pendant quelques jours encore, avant d'atteindre, espérons-le, un pic ici aussi", a commenté M. Van Laethem. Au total, 2.958 patients sont actuellement hospitalisés (soit une hausse de 19% par rapport à la semaine précédente), dont 790 en soins intensifs (+21%), deux indicateurs au plus haut dep uis début-décembre.

Le nombre moyen de décès quotidiens est, lui, reparti très légèrement à la baisse. Entre le 23 et le 29 mars, il y en a ainsi eu 26,7, en recul de 2,1% par rapport à la semaine précédente. "Il existe toutefois une différence très marquée entre les tranches d'âge", a souligné le porte-parole. "Par exemple, nous constatons une diminution de la mortalité chez les personnes de plus de 85 ans, alors que les décès continuent d'augmenter chez les personnes âgées de 65 à 85 ans." Au total, le nombre de personnes décédées en Belgique des suites du Covid-19 est désormais de 23.045.

En ce qui concerne la vaccination, plus d'un quart (28%) de la population des plus de 65 ans et trois quarts (73%) de la population des plus de 85 ans ont reçu leur première dose. "On a actuellement administré 1.340.000 premières doses dans notre pays, vaccinant partiellement ainsi 12% des Belges, et 528.000 deuxièmes doses, 5% de la population étant donc entièrement vaccinée", a conclu l'épidémiologiste.

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