Les experts appellent à un dépistage massif de la population

Les épidémiologistes appellent les autorités à mener des campagnes de dépistage massif, peut-on lire mercredi dans les colonnes de Sudpresse et de la Dernière Heure. "Une mesure urgente et indispensable. Le testing reste fondamental, surtout pour une maladie qui n'a pas un stigmate évident. Les asymptomatiques jouent un rôle important dans la transmission du virus. Il faut tester plus, surtout que l'on peut désormais se le permettre. On applique le testing de manière beaucoup trop dirigée chez nous", estime Yves Van Laethem, infectiologue au CHU Saint-Pierre et porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19.

"On ne teste pas suffisamment pour circonscrire les foyers et pr évenir de futurs foyers. On le voit à Anvers. Il faut être plus radical avec un dépistage plus massif. Celui-ci doit être à l'échelle d'un quartier, d'une commune car ça n'a aucun sens de dépister tout le monde. Il faut tester autour de ces foyers pour éviter des étincelles qui donneront d'autres foyers", souligne, lui aussi, l'épidémiologiste et professeur à l'École de santé publique à l'ULB Yves Coppieters, dans les colonnes de Sudpresse.

Entre début mars et le 27 juillet, le nombre total de tests effectués par les laboratoires en Belgique s'élevait à 1.154.457. Depuis le 10 avril, 420.995 tests ont été réalisés par la plateforme nationale de tests en maisons de repos, autres collectivités résidentielles et centres de triage. Le pays dispose aujourd'hui d'une capacité de 40.000 tests par jour mais seuls 8.000 à 12.000 sont réalisés quotidiennement.

"La raison pour laquelle le dépistage massif n'est pas à l'ordre du jour est un grand mystère", souligne Yves Coppieters. "Je pense qu'on teste peu car on a la volonté de rester dans des critères sélectifs. Pour moi, il y a une volonté du politique ou des experts de maintenir ces critères pour ne pas utiliser les tests de façon abusive, pour rationaliser. On craint un certain gaspillage. Peut-être anticipe-t-on des éléments futurs plus graves mais c'est une erreur de santé publique. La démarche via le généraliste et puis un centre de tri est aussi trop compliquée."

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