Le MR émet des craintes pour l'avenir de l'identité francophone à Bruxelles

Le Mouvement réformateur (MRà n'a pas caché ses craintes samedi pour le devenir de l'identité des francophones en Région bruxelloise après le transfert de compétences de la Commission communautaire française (Cocof) vers la Commission communautaire commune (Cocom) ou la Région et les velléités manifestées par Ecolo de rationaliser les institutions bruxelloises.

Evoquant les compétences de la Cocof, le chef de groupe Gaëtan Van Goidsenhoven s'est demandé, à l'occasion du débat sur la déclaration de politique communautaire, s'il existait un "risque de vider l'institution de sa substance" alors que "différentes matières ne seront plus gérées que de manière supplétive".

Dans le même temps, le libéral a regretté la "faiblesse des liens entre la Cocof et la Fédération Wallonie-Bruxelles alors qu'il y a une nécessité de rechercher des convergences intra-francophones". Les Wallons le font, a-t-il ajouté.

M. Van Goidsenhoven s'est demandé si on assistait au "deuil historique" de la Cocof et si sa suppression pourrait bientôt voir le jour, alors que les néerlandophones de Bruxelles conservent l'ensemble de leurs politiques communautaires.

Se voulant rassurante, la députée Marie Lecocq (Ecolo) a indiqué que les motivations du collège présidé par Barbara Trachte visaient la mise en place d'une "politique efficace et proche des gens". Elle a rappelé que les transferts de compétences viseraient les matières liées aux personnes en situation de handicap, vers la Cocom, l'aide à l'emploi en milieu ordinaire des personnes handicapée, vers la Région, et le parcours d'intégration, hors formation des langues, vers la Cocom.

Ces transferts permettront d'obtenir des moyens supplémentaires pour les autres politiques de la Cocof, a-t-elle argumenté. Enfin, balayant l'idée de faire de cette institution une coquille vide, elle a évoqué la personnalité de la nouvelle présidente de l'assemblée, Magali Plovie (Ecolo), sur qui les députés pourront compter pour faire du parlement un "lieu d'expérimentation démocratique".

Le principal écueil à la Cocof est de nature budgétaire. L'exercice ne permet de ne dépenser que 500 euros par an par Bruxellois francophone, a indiqué Stéphanie Koplowicz (PTB). Avec cela, il faut couvrir les politiques de santé, de santé mentale, de handicap et de discrimination, a-t-elle énoncé. A l'aune de la déclaration de politique communautaire, "cela va être la guerre entre les pauvres", a énoncé l'élue.

La députée cdH Céline Frémault ne s'est pas insurgée contre l'objectif de convergences, qui vise notamment à rapprocher le social et la santé, à la condition d'impliquer également la Fédération Wallonie-Bruxelles. Par exemple en mobilisant les outils de l'ONE de prévention pour la vaccination.

"Il ne faut pas vivre en îlot", a-t-elle dit. Sur le fond, Mme Fremault a regretté la faiblesse de l'attention accordée à la politique des handicapés. Enfin, elle s'est dite étonnée de ne pas trouver mention du Pacte pour un enseignement d'excellence. Il y a une nécessité de renforcer Bruxelles dans l'enseignement, a-t-elle dit. En ce qui concerne la vitalité démocratique, l'ancienne ministre a rappelé les initiatives prises par la précédente présidente de l'assemblée, Julie De Groote (cdH), à travers les "Jeudis de l'hémicycle".

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