La Wallonie se lance dans les tests salivaires et dégage 290.000 euros pour les MG

Face à la résurgence de l'épidémie de coronavirus en Belgique la wallonie va se lancer "dans les prochains jours", dans les tests salivaires - par gargarisme - que devront effectuer eux-mêmes, chaque semaine, les travailleurs des 602 maisons de repos wallonnes.

"Nous avons la chance d'avoir des universités qui font de la recherche intensive. Vu l'urgence, nous avons estimé qu'il est important de monitorer, chaque semaine, tout le personnel des maisons de repos via ces tests de gargarisme. Si des cas positifs sont découverts, le testing fédéral, avec des tests naso-pharyngés, prendra le relais. Les deux systèmes sont complémentaires", a expliqué la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale.

Selon cette dernière, quelque 300.000 tests pourraient être réalisés d'ici la fin de l'année.

Quatre villages de testing vont également être ouverts, à Liège, Charleroi, Mons et Namur, et 1,5 million vont être dégagés pour renforcer le personnel des centres de dépistage.

Afin de soulager les médecins actuellement débordés par la crise sanitaire, le Gouvernement de Wallonie a dégagé 290.000 euros à destination des 57 cercles de médecins généralistes de Wallonie. Ces montants serviront à financer de l’aide administrative et en secrétariat pour les médecins qui pourront ainsi se consacrer sur leur mission de base. 

Tandis que des équipes mobiles pluridisciplinaires compteront 18 infirmiers indépendants supplémentaires pendant 6 mois et que 5.000 chèques ALE et des travailleurs en réinsertion pourront gonfler les rangs du personnel logistique dans les maisons de repos.

"Il n'y a aucun chemin prétracé. Le chemin se fait en marchant", a de son côté souligné le ministre-président régional, Elio Di Rupo. "Avec tous les spécialistes que nous consultons, s'il existait une solution miracle, cela se saurait", a-t-il ajouté en évoquant une "responsabilité individuelle et collective" alors que "mesures plus strictes" seront sans doute annoncées vendredi, au terme d'un nouveau comité de concertation.

"Il faut que nous soyons plus agiles", ont enfin estimé les autorités wallonnes. A cette fin, elles discuteront, ce mercredi après-midi encore, de la possibilité de demander à nouveau les pouvoirs spéciaux. "Si tel est le cas, nous en aviserons évidemment le président du parlement wallon", a conclu Elio Di Rupo.

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