La Wallonie pourra vacciner 24.000 personnes par jour, "si on a les vaccins" (Englert)

Avec ses 39 centres et ses 150 lignes de vaccination, la Wallonie aura, dès la fin du mois de mars, la capacité de vacciner quelque 24.000 personnes par jour. A condition, toutefois, qu'elle dispose des vaccins nécessaires, a indiqué en substance Yvon Englert, le délégué général de la cellule wallonne consacrée à la Covid-19, mardi, lors d'un débat sur la vaccination organisé en commission du parlement régional.

Depuis le 5 janvier, quelque 62.400 personnes ont reçu, en Wallonie, la première dose de vaccin contre le coronavirus. Cette première phase concerne le personnel et les résidents des maisons de repos et, depuis le 18 janvier, le personnel hospitalier.

La prochaine étape, qui débutera dans les prochains jours, ouvrira la vaccination aux résidents et au personnel des institutions pour personnes handicapées, puis, dans le courant du mois de février, au personnel d'aide et de soin de première ligne.

Ce n'est qu'ensuite que démarrera la campagne de vaccination à destination du grand public, avec une priorité accordée aux personnes de 65 ans et plus, aux 45-65 ans présentant des comorbidités et à ceux qui exercent des fonctions essentielles, qui restent à définir.

"Avec nos 150 lignes de vaccination, nous aurons la capacité de vacciner quelque 3 millions de personnes alors que notre public-cible est de 2,8 millions", a affirmé Yvon Englert. Ces vaccinations auront lieu 6 jours sur 7, tout au long des 22 semaines prévues pour la campagne, soit jusqu'à la fin du mois d'août, "à condition que l'on ne soit pas limité par la distribution des vaccins", a-t-il nuancé.

A condition aussi que la population adhère à la vaccination, ce qui semble en bonne voie alors que la campagne de communication ne sera lancée qu'à la mi-février. "Dans les maisons de retraite, nous avons aujourd'hui une demande de vaccination de 60% du personnel, un pourcentage qui a doublé par rapport à la première semaine de janvier", s'est ainsi réjoui Yvon Englert.

Interrogé par l'opposition, cdH en tête, sur les lieux définis pour les centres de vaccination et les éventuels 'passe-droits' accordés aux communes politiquement proches de la majorité régionale, ce dernier a par ailleurs justifié les choix posés. "Je ne connais pas la couleur politique des bourgmestres des communes sélectionnées et c'est mieux ainsi", a-t-il assuré.

"Nous étions confrontés à deux tensions: la logistique et la proximité des lieux de vaccination. C'est la combinaison de ces deux contraintes qui a conduit à la solution des centres majeurs et des centres de proximité" dont la localisation a été définie à l'issue des travaux de consultants basés sur la cartographie mais aussi sur une série de prérequis dont l'accessibilité, a poursuivi Yvon Englert.

"Si nous avons oublié des lieux, nous pouvons toujours re-regarder la situation" même si le timing est très serré, a-t-il encore souligné, en réponse au cdH qui pointait notamment l'absence de centres dans des villes comme Verviers et Mouscron.

"On va y arriver. Y'a plus qu'à", a conclu M. Englert.

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