La vente des autotests n'est plus interdite, l'AFMPS met en garde le public

Depuis samedi, la vente des autotests, qui détectent la présence d'anticorps contre le nouveau coronavirus, n'est plus interdite. Cependant, l'Agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS) met en garde lundi contre une mauvaise interprétation des résultats: ces tests ne déterminent pas si la personne souffre d'une infection active.

Les autotests, qui peuvent être réalisés sans l'intervention d'un médecin ou tout autre professionnel de la santé, analysent une goutte de sang, prélevée par une piqûre au doigt. Ils "sont moins fiables que les tests similaires effectués sur un échantillon sanguin dans les laboratoires cliniques", prévient l'AFMPS.

Pour l'agence fédérale, une mauvaise interprétation des résultats peut donner un faux sentiment de sécurité ou causer une anxiété inutile. Elle souligne qu'en "raison de leur grande variabilité en matière de fiabilité, ces tests présentent un risque plus élevé de résultats faux positifs ou faux négatifs".

Un résultat positif peut être faussé lorsque le test a par exemple détecté des anticorps contre un autre virus du rhume, appartenant au même groupe que le Sars-CoV-2. "D'autres facteurs présents dans le sang peuvent également donner de faux résultats positifs", explique l'agence.

En outre, ce résultat positif ne garantit pas que la personne a ou a eu le Covid-19, qu'elle est immunisée ou qu'elle est contagieuse. Il "ne garantit en aucun cas que vous êtes ou serez immunisé et que vous ne pourrez donc pas (ou plus) être infecté", met en garde l'AFMPS.

Un résultat négatif peut également être faussé, si la quantité d'anticorps dans le sang est trop faible que pour être détectée par le test.

L'Agence recommande dès lors la prudence et de prendre en compte les symptômes ressentis. D'autant plus que des contrefaçons peuvent être commercialisées sur internet. Il vaut mieux dès lors se procurer ce test "auprès d'une source fiable", comme la pharmacie.

La vente d'autotests avait été interdite en mars pour une durée de six mois en raison de l'absence de conformité de ce type de produits et le risque de mauvaise interprétation des résultats. Étant donné que des autotests conformes seront disponibles "d'ici peu", l'interdiction n'a pas été prolongée le 19 septembre, explique l'AFMPS.

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