L'Union européenne investit 20 millions d'euros dans la mise au point, par un laboratoire néerlandais, d'un spray nasal offrant une nouvelle approche non vaccinale contre les infections respiratoires virales, saisonnières ou pandémiques, ont annoncé mardi la Commission et la Banque européenne d'investissement (BEI).
Le projet de spray nasal de Leyden Labs vise à administrer sur la muqueuse respiratoire des anticorps à large spectre, qui agissent avant même que le virus n'atteigne le système circulatoire. Ces anticorps visent à protéger contre des familles virales complètes, de sorte qu'ils continuent à agir même lorsqu'un virus mute et évolue. Cette stratégie peut é galement bénéficier aux personnes qui ne répondent pas suffisamment à un vaccin ou qui ne se font pas vacciner, selon les deux institutions.
"Il est urgent d'investir dans des initiatives visant à garantir que l'Europe soit prête à faire face à une pandémie virale. Cette préoccupation est plus importante que jamais compte tenu de la menace croissante d'une épidémie de grippe aviaire", a déclaré Koenraad Wiedhaup, cofondateur et directeur général de Leyden Labs.
Pour la commissaire européenne à la préparation aux crises, Hadja Lahbib, "les virus respiratoires nous touchent tous, en particulier les personnes les plus vulnérables sur le plan médical". La Commission intervient via son autorité de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA), créée en septembre 2021, au cœur de la crise du coronavirus.