L’UMons annonce une baisse de 43 % en faculté de médecine

Les instances de l'UMons ont regretté l'organisation de l'examen d'entrée pour la faculté de médecine où la baisse enregistrée est de 43 %. "L'objectif principal de cet examen n'est pas de vérifier la capacité d'un étudiant à démarrer des études de médecine et de les réussir mais plutôt à de limiter dès le départ le nombre de diplômés", a souligné Calogero Conti. 

Pour Alexandre Legrand, doyen de la faculté de médecine de l'UMons, la sélection suite à l'examen d'entrée n'est pas basée sur le fait que les étudiants ne sont pas compétents. "On peut comprendre pour un non 'reçu' que ce soit difficile à accepter", a indiqué Alexandre Legrand. "Je peux aussi comprendre que des parents soient révoltés contre le système."

Selon l'Université de Mons (UMons), le risque que comporte l'organisation de l'examen d'entrée, dans le cadre du "décret médecine", est de pénaliser encore davantage les étudiants des couches sociales moins favorisées.

"Il est à craindre que l'esprit dans lequel cet examen est organisé, avec un taux de réussite de l'ordre de 19 %, conduise à pénaliser les étudiants provenant des milieux socialement défavorisés", a-t-on indiqué à l'UMons, où on pointe du doigt la nécessité de formations privées, la qualité des études secondaires et l'influence du milieu familial dans l'orientation en cours d'études.

Selon l'UMons, "le taux d'accès aux études universitaires est déjà plus faible pour les étudiants du Hainaut par rapport à ceux de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un retard qui s'explique principalement par le niveau social défavorisé de la province."

Les instances de l'UMons évoquent, par ailleurs, une situation paradoxale, en soulignant qu'en 2015, 41 % des numéros INAMI ont été attribués à des médecins issus de l'étranger en Fédération Wallonie-Bruxelles. "Un afflux de médecins formés à l'étranger est donc actuellement constaté alors qu'une limitation est imposée à nos jeunes."

"Je me dois de défendre le nombre d'étudiants qui viendront faire leur médecine en Hainaut, pour augmenter, au final, le nombre de médecins dans la province", a souligné Alexandre Legrand, doyen de la faculté montoise de médecine. "Les étudiants qui n'ont pas réussi cette année peuvent quand même s'inscrire dans la filière bio-médicale dont ils pourraient valoriser la moitié des crédits en médecine l'an prochain. Ils pourraient aussi continuer dans les filières scientifiques. Nous allons en tout cas aider ces étudiants du Hainaut pendant cette année académique pour qu'ils réussissent l'examen d'entrée en médeci ne l'an prochain."

 

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