L'Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué mardi qu'elle était toujours en train d'évaluer si le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus est potentiellement lié à la formation de rares caillots sanguins, signalés dans plusieurs pays.
Cette annonce intervient quelques heures après qu'un responsable de l'EMA a évoqué l'existence d'un "lien" entre le vaccin AstraZeneca et les cas de thrombose observés après son administration, dans une interview au quotidien italien Il Messaggero publiée mardi.
Le comité de sécurité de l'EMA "n'a pas encore abouti à une conclusion et l'examen est actuellement en cours", a déclaré dans un communiqué à l'AFP l'agence basée à Amsterdam.
"Nous communiquerons et organiserons un point presse dès que l'examen sera finalisé", a ajouté le régulateur européen, précisant qu'une annonce est pour le moment attendue mercredi ou jeudi.
Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins à l'EMA, avait affirmé plus tôt qu'il "est clair qu'il y a un lien avec le vaccin".
L'EMA avait annoncé le 18 mars que les bénéfices du vaccin AstraZeneca continuaient de l'emporter sur les risques et que son utilisation restait sûre, après la suspension des injections par plusieurs pays.
L'agence avait toutefois expliqué qu'il existait un lien possible avec des cas rares de caillots sanguins, et qu'elle publierait des conseils mis à jour lors de la réunion de son comité de sécurité cette semaine.
Mercredi matin, les ministres belges en charge de la Santé se retrouveront pour leur réunion hebdomadaire. Ceux-ci se pencheront également sur le dossier AstraZeneca. En Belgique, le vaccin est en effet toujours administré à tous les groupes d'âge, à l'inverse d'autres pays comme la France ou l'Allemagne qui le réservent aux plus de 55 ou aux plus de 60 ans.
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