En Wallonie, les données récoltées dans les eaux usées devraient bientôt être utilisées

Les données récoltées dans les eaux usées wallonnes devraient bientôt être utilisées, dix mois après le début des analyses pratiquées chaque semaine par la SPGE en collaboration avec e-biom, une spin-off de l'université de Namur, se réjouit mercredi la députée régionale MR Diana Nikolic.

En séance plénière du parlement wallon,la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale, lui a en effet confirmé qu'une communication sur l'utilisation de ces données est prévue prochainement. Et lundi, le ministre-président Elio Di Rupo s'était engagé à demander à Sciensano et à l'Aviq comment utiliser concrètement ces résultats.

"Différentes pistes existent déjà puisque cet indicateur anticipatif, qui permet de prévoir une résurgence des contaminations entre 7 et 10 jours à l'avance, est déjà utilisé dans d'autres pays, dont la France", explique la députée libérale.

Selon cette dernière, les données récoltées devraient ainsi être publiques "afin que les chercheurs puissent s'en saisir et les analyser". "L'Aviq - l'Agence wallonne pour une vie de qualité, en charge de la surveillance épidémiologique au sud du pays, ndlr - pourrait également les utiliser dans le cadre du suivi de contacts afin de cibler les lieux où le virus circule davantage."

Enfin, ces données pourraient également permettre aux hôpitaux d'anticiper un afflux de patients et de s'organiser en conséquence.

"Jusqu'à présent, nous avons été très prudents mais aujourd'hui, nous ne pouvons plus confondre prudence et frilosité. L'analyse des eaux usées constitue un outil supplémentaire qui peut nous aider à gérer le risque en ciblant les foyers de contamination plutôt que de confiner tout le monde, à condition que le tracing suive", souligne encore Diana Nikolic.

"Je crois que personne ne nous reprochera d'en faire trop pour rendre à la population sa liberté", conclut-elle.

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