Intelligence artificielle et soins de santé: quel destin ?

« Pourquoi les médecins n’utilisent pas les nouvelles technologies pour soigner leurs patients ? » c'est la question que s'est posée la première communauté belge de l’intelligence artificielle qui s’est réunie ce 7 novembre à l’Atelier Digital Google. NumeriKare y était.

La première communauté belge de l’intelligence artificielle s’est réunie ce 7 novembre à l’Atelier Digital Google, en plein cœur de la gare centrale de Bruxelles. A l’heure où l’agenda numérique européen lance de nombreuses initiatives pour rattraper son retard, le domaine des soins de santé reste la montagne à conquérir. Cette soirée était d'ailleurs soutenue par le cabinet du ministre Alexander de Croo.

Un potentiel sous-estimé

Pour l’ex de Google  Denis de Groote, lanceur de l’initiative et CEO de l'agence Pivott, la question est de savoir « Pourquoi les médecins n’utilisent pas les nouvelles technologies pour soigner leurs patients ? » Entre les dossiers peu ou pas informatisés, les données non codées et non utilisées, les experts du numérique s’étonnent de la sous-utilisation d’outils " permettant d’améliorer les soins de façon considérable."

Une technologie du présent

L’intelligence artificielle participe déjà aux soins dans plusieurs domaines. La start-up de Louvain,  Icometrix  analsye avec Icobrain les IRM d’hôpitaux du monde entier pour en améliorer l’interprétation. Approuvée par la FDA et avec son label de certification européenne, son logiciel utilise le machine learning, une forme d’intelligence artificielle qui apprend d’elle-même, au fur et à mesure de son utilisation.  

Le machine Learning c’est ce qu’utilise la société gantoise  ML6 pour accompagner les entreprises de plus de 40 pays dans le monde. Avec des projets autour du diagnostic par imagerie médicale, de la télécardiologie, et de la médecine personnalisée, le secteur de la santé n’est pas en reste.

La médecine préventive et personnalisée, c’est aussi l’avenir « délicieux » défendu par le Pr. Koen Kas (UGent) . L’idée d’une médecine de la bonne santé et non des malades paraît un rêve atteignable grâce aux données et à l’intelligence artificielle.

Quels obstacles ?

Les experts s’accordent tous sur un point : notre système de santé a besoin de confiance pour aller de l’avant et sauter dans le bain numérique. Didier Ongena, CEO de Microsoft Belgium, demande à l’auditoire de construire l’intelligence artificielle afin d’atteindre cette confiance. Equité, fiabilité, confidentialité, sécurité, inclusivité, transparence et responsabilité : le cahier de charges est exigent. 
Mais l’exigence est à la hauteur des enjeux.

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