"Deux à quatre semaines difficiles à venir dans la lutte contre la pandémie" ( Herman Goossens )

"Nous allons vivre deux à quatre semaines difficiles dans la lutte contre la pandémie", a expliqué le microbiologiste Herman Goossens (UZ Antwerpen) mardi sur les ondes de Radio 1 (VRT).

Les différents ministres de la Santé ont décidé lundi que les capacités de dépistage seraient temporairement mises en priorité à disposition des patients symptomatiques. A la fin de la semaine dernière, il y a eu des "rapports très alarmants" concernant des laboratoires qui ne pouvaient plus faire face à l'afflux de tests. Un important fabricant ne pouvait également plus fournir de kits de dépistage.

"C'est pourquoi le gouvernement a agi rapidement et décidé de se concentrer sur les patients symptomatiques (en matière de dépistage)", selon M. Goossens. Actuellement, la proportion entre ces derniers et les asymptomatiques est de 50-50 en Belgique. Aux Pays-Bas, par exemple, elle se situe à 90/10. La priorité absolue est maintenant au dépistage et traitement des patients symptomatiques. Les clusters et le dépistage préventif de certains groupes cibles arriveront en seconde et troisième priorités.

Le Pr. Goossens souligne que la Belgique procède à un dépistage massif, avec de 60.000 à 70.000 tests quotidiens. Une quantité qui va temporairement être revue à la baisse. Le but est toutefois d'augmenter à terme la capacité en la matière. Ainsi, huit laboratoires de dépistages supplémentaires seront bientôt disponibles.

Une nouvelle stratégie de dépistage sera élaborée après cette période difficile, qui durera au moins jusqu'au 15 novembre. Il y aura également de la place pour les tests rapides, bien que cela ne puisse pas se faire du jour au lendemain. "Il faut une certaine préparation pour que cela ne devienne pas chaotique", anticipe Herman Goossens.

Interrogé par plusieurs journaux mardi matin, le nouveau commissaire du gouvernement à la lutte contre le coronavirus Pedro Facon souligne également que la capacité de test ne peut pas augmenter en un clin d'oeil. Depuis l'apparition de l"épidémie, la capacité de test PCR a cependant plus que décuplé et l'objectif est d'atteindre 100.000 tests par jour d'ici la fin de l'année. D'autres tests y seront donc intégrés. Mais avant cela, tout doit être en place. Il faut par exemple s'assurer que les résultats peuvent être traités de la même manière dans la base de données.

Lire aussi : 

Les asymptomatiques ne seront plus testés, mais resteront en quarantaine 10 jours

56.000 résultats de plus par jour : l’objectif de la nouvelle Plateforme fédérale de Testing COVID-19 (Inami)

"La situation n'est pas désespérée mais très très sérieuse" (Pedro Facon)

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.