Bruxelles est à la peine en termes de testing du covid-19, à la suite de la fermeture progressive des centres de tri/dépistage et d’une hausse des besoins. La Région entend doubler cette capacité, de 2.000 à 4.000 et finalement 5.000 tests par jour d'ici début septembre, a annoncé le ministre bruxellois de la Santé, l’écolo Alain Maron.
Sur le terrain la demande a explosé, confirme Thomas Orban, président du Collège de médecine générale et exerçant à la capitale, « que ce soit pour des malades, des ‘high risk contacts’ ou tout autre problématique » (on songe ici aux départs et retours de voyage). On sait que les centres dédiés, 14 au départ sur Bruxelles, ont fermé les uns après les autres, hormis quatre. Les délais s’en ressentent. Il faut parfois attendre la semaine suivante pour avoir un dépistage, signale notre interlocuteur. Quant aux labos privés, « ils sont organisés majoritairement sur rendez-vous », complète-t-il. Il arrive qu’il n’y ait pas de plages en suffisance, et/ou que le patient doive se déplacer, sortir clairement de ‘sa partie de ville’. « Restent les MG… mais ils ont leurs patients à voir ». Et « clairement ras-le-bol de la gestion chaotique de cette crise, avec des infos pas toujours centralisées qui plus est », regrette le Dr Orban.
Au sortir d’une rencontre, ce mardi, avec la Commission communautaire commune, les représentants des fédérations hospitalières et des associations de médecins généralistes de la capitale, Alain Maron s’est dit convaincu qu'il fallait augmenter globalement la capacité de dépistage. « À long terme, nous voulons un centre de test ouvert pour 100.000 habitants. » Ce qui signifie 12 à 14 points de chute pour Bruxelles, qui pourront être distincts des hôpitaux.
Durant la consultation, il a été explicitement demandé aux hôpitaux de réactiver leurs centres en dormance. La question de la suffisance en écouvillons a également été abordée. D’après Belga, la remarque a été transmise au ministre fédéral Philippe De Backer (Open Vld), qui a déjà informé Alain Maron qu'il devrait y avoir suffisamment de matériel disponible. Reste celle du recrutement et de la mobilisation des effectifs nécessaires à cette montée en puissance.
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