Coronavirus: Bruxelles: le port du masque généralisé si la Région dépasse un certain seuil de cas

La Région bruxelloise imposera sur tout son territoire le port du masque dès que Bruxelles dépassera le seuil de 50 contaminations par 100.000 habitants sur 7 jours. La décision a été prise jeudi lors d'une réunion des 19 bourgmestres des communes bruxelloises avec la ministre-présidence régionale, le ministre bruxellois de la Santé Alain Maraon, la Haute fonctionnaire (gouverneur) Viviane Scholliers et des représentants de l'Inspection de l'hygiène (Cocom).
Actuellement, cette moyenne se trouve à 38, selon Inge Neven, du Service de l'Inspection de l'Hygiène de la Cocom.
      Le Conseil régional de sécurité n'a donc ni décidé d'un couvre-feu comme à Anvers, dont on n'est pas assuré de la légalité à l'échelle régionale selon le ministre-président Rudi Vervoort, ni décrété une obligation généralisée immédiate du port du masque dans l'espace public. Le choix de n'introduire cette obligation généralisée qu'à partir d'un certain seuil, "que l'on espère ne pas atteindre", ajoute Rudi Vervoort, a été guidé par les conseils des experts, assure le ministre-président. Ce fameux seuil est déjà dépassé, dans les faits, dans certaines communes bruxelloises, selon les derniers chiffres de Sciensano: Saint-Gilles (68) et Saint-Josse (55). Mais il devra être dépassé à l'échelle du territoire complet de la Région pour que l'obligation généralisée de porter le masque soit introduite, ont décidé autorités régionale et communales jeudi.
      Si la situation peut donc paraitre comme un statu quo, le but reste que les bourgmestres agissent en fonction de la problématique locale spécifique, insistent Inge Neven et Rudi Vervoort, qui s'adressaient à la presse à l'issue de la réunion. "On est, après la phase de sensibilisation, dans la phase des sanctions", ajoute aussi Rudi Vervoort, qui souhaite que la police agisse en cas de non-respect des règles actuelles. Le "testing" devrait aussi être renforcé, notamment dans les maisons de repos où le personnel représente un risque de contamination pour les résidents fragiles.
      Ainsi, dès qu'une commune dépasse sur 7 jours les 25 cas par 100.000 habitants, le personnel de l'ensemble de ses maisons de repos sera soumis à un dépistage, annonce Inge Neven. Si un "cluster" (une personne positive et une personne symptomatique) se déclare dans une maison de repos, c'est à la fois le personnel et les résidents qui seront testés.
      "Les chiffres (des contaminations) en Région bruxelloise ont clairement continué d'augmenter les 10 derniers jours, avec une croissance exponentielle entre le 30 juillet et le 3 août. Depuis hier, les chiffres sont moins marqués, mais il est mieux de se fier à la moyenne hebdomadaire de 458 contaminations sur les 7 derniers jours", explique Inge Neven. Selon Rudi Vervoort, la hausse des hospitalisation reste continue, "elle progresse de manière beaucoup plus lente qu'en mars, on n'est absolument pas dans les mêmes proportions", rassure-t-il.

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