Charles Michel pousse les tests antigéniques et une "Union des tests et des vaccins"

Face à la seconde vague de coronavirus, le président du Conseil européen Charles Michel a plaidé mardi pour compléter les lourds tests PCR par la mise en œuvre de tests antigéniques plus rapides, à deux jours d'un nouveau sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE.

"Les tests PCR qui ont été privilégiés jusqu'à présent - le fameux écouvillon introduit dans la narine - sont fiables, mais ils sont lourds à administrer et à traiter en laboratoire", souligne M. Michel dans une communication.

"C'est pourquoi il faut compléter cette technique par la mise en œuvre de tests antigéniques. Certes considérés aujourd'hui moins fiables, mais efficaces car produisant leur résultat en quinze minutes, ils permettront plus vite et plus simplement d'identifier à grande échelle les personnes porteuses du virus et contagieuses, en particulier lorsqu'elles sont asymptomatiques".

Alors que plusieurs Etats sont en train de les introduire, M. Michel demande de coordonner à l'échelle européenne l'homologation de ces tests antigéniques et de les rendre disponibles et accessibles partout en même temps. "Il n'est pas concevable que se reproduise un épisode semblable à la 'course aux masques' du printemps dernier".

Le président du Conseil insiste en outre sur la compatibilité des différentes applications de traçage de contacts et d'alerte, ainsi que sur des règles communes d'isolement et de quarantaine, un sujet sur lequel les Vingt-sept ne sont pas encore parvenus à s'entendre.

Quant aux vaccins, les États membres devront définir des critères de répartition entre eux et établir des groupes prioritaires auxquels les administrer. La Commission européenne a formulé une proposition à ce sujet dernièrement.

L'ancien Premier ministre belge insiste aussi sur la nécessité de planifier au niveau européen la gestion logistique: certains vaccins nécessiteront une seule dose, d'autres deux ; les uns pourront être conservés dans des réfrigérateurs ordinaires, d'autres nécessiteront le maintien à plusieurs dizaines de degrés sous zéro.

Suivi de l'efficacité et des effets secondaires, communication publique et lutte contre la désinformation: "en somme, c'est une Union des tests et vaccins qu'il nous faut", lance le président du Conseil.

Et pas question à ses yeux de venir crier au conflit de compétences parce que la santé et les affaires sociales relèvent principalement des États nationaux, voire des régions: "ce n'est pas quand la maison est en feu qu'on doit se demander qui est compétent pour aller débrancher les compteurs d'électricité... "

Les chefs d'État et de gouvernement se retrouveront jeudi à 18h30 par visioconférence pour débattre de ces questions.

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