Alain Destexhe, médecin lui-même, quitte le MR et lance  les listes «Destexhe» plus à droite: «Il y aura évidemment un programme spécifique pour les médecins et sur les soins de santé» et lance un appel aux médecins à le rejoindre.

Voilà! Il l'a enfin fait. Les désaccords entre lui et certains élus du MR étaient de plus en plus nombreux. Alain Destexhe, sénateur et médecin, a quitté le MR pour fonder un nouveau parti: les listes «Destexhe» à Bruxelles et en Wallonie. Ce docteur en médecine diplômé de l'Université de Liège a travaillé 12 ans pour Médecins sans Frontières sur le terrain avant de devenir en 1991 secrétaire général de Médecins Sans Frontières International. En 1995,  il est élu sénateur  du Mouvement réformateur.  Homme de dossiers et de livres, il a notamment dénoncé la gabegie du chantier du Berlaymont, siège de la Commission européenne ou le retard économique de la Wallonie sans oublier son implication dans de nombreux dossiers médicaux (hépatite C, mort subite du nourrisson, indemnisation de l’accident thérapeutique, …

10 priorités

Alain Destexhe, veut «gagner la bataille des idées en rompant avec la pensée dominante de gauche.» Un projet où la santé sera au centre de ses préoccupations: «Il y aura un programme spécifique pour les médecins et le secteur de soins de santé sur lequel nous avançons.» Lorsqu'on lui demande s'il va lancer un appel aux médecins à le rejoindre, il ne cache pas son ambition: «Oui, je lance un appel à tous les médecins qui le souhaitent de me rejoindre. Il y a un vrai travail à mener avec des propositions concrètes dans le secteur des soins de santé.»

Par ailleurs, il entend développer 10 priorités dont quelques lignes de force selon lui: «freiner l’immigration et réussir l’intégration, en poursuivant la politique de Theo Francken; réduire de moitié le nombre d’élus et simplifier les structures publiques; diminuer les impôts en réduisant les dépenses publiques administratives; exécuter au moins la moitié des peines de prison; ou encore appliquer une politique éco-réaliste en retardant d’au moins dix ans la sortie du nucléaire, pour lutter contre le réchauffement climatique et éviter l’augmentation de la facture d’électricité....»

N-VA francophone

Le moment était venu pour lui de quitter son parti surtout qu'il n'avait pas été choisi comme tête de liste aux prochaines élections: «Il faut renouveler l’offre politique actuelle sur les thématiques que nous allons défendre.» Ses prises de positions seront différentes de celles du MR comme lorsqu'il n'a pas voté la résolution appelant à voter le pacte de l’Onu sur les migrations. Pro-européen, il n'a jamais souhaité se rapprocher du parti de Modrikamen. «Je veux que mon parti soit une  N-VA francophone sans le confédéralisme.» a-t-il déclaré ce matin.

A un mois de l'échéance pour la confection des listes, Alain Destexhe est conscient de l'enjeu qui l'attend, lui qui entend présenter des listes pour tous les scrutins. Il a dévoilé mercredi de premiers noms parmi lesquels le député wallon indépendant André Pierre Puget (UDD, ex-JEXISTE, ex-La Droite, ex-PP). Laurence Genot, entrepreneure dans la région namuroise, ex-candidate MR et Benoît Legros, hennuyer, ex-MR, figurent également parmi les premiers candidats à rejoindre les Listes Destexhe.

> Les 10 priorités des listes Destexhe