9e enquête de santé COVID-19 : 45 % des personnes interrogées ont utilisé un autotest  (Sciensano)

Entre le 13 et le 23 décembre 2021, 22 354 personnes ont participé à la 9e enquête de santé COVID-19.  Cette enquête a été menée au plus fort de la «quatrième vague» de contaminations, qui a débuté le 4 octobre. En plus des questions habituelles, cette enquête s’est également intéressée à l’utilisation des autotests COVID-19 et des plateformes numériques de santé.

Autotest COVID-19

Au moment de l’enquête, 45 % des personnes âgées de 18 ans et plus ont indiqué avoir déjà utilisé un autotest COVID-19, et elles y ont eu recours en moyenne 3 fois. Note importante : cette 9e enquête de santé COVID-19 s’est terminée avant les vacances d’hiver de 2021. Il est possible qu’il y ait eu une utilisation plus importante des autotests au moment des fêtes en raison des conseils donnés par le gouvernement. 

Les principales raisons  pour lesquelles les participants ont fait un autotest sont les suivantes :

  • ressentir des symptômes
  • avoir eu un contact à haut risque
  • vouloir rendre visite à quelqu’un.

Dans 7 % des cas, l’autotest COVID-19 s’est avéré positif. 82 % des personnes positives ont également fait l’objet d’un un test PCR comme recommandé.

Test PCR en cas de symptômes légers ou modérés

Seuls 35 % des adultes présentant des symptômes légers à modérés, et pour lesquels il est indiqué de faire réaliser un test COVID-19 par un professionnel de la santé, se sont effectivement fait  tester. Les raisons principales évoquée pour ne pas s’être fait tester malgré la présence de  symptômes légers à modérés étaient : 

  • les symptômes ne justifiaient pas un test (55 %)
  • l’autotest était négatif (22 %)
  • les symptômes sont liés à une autre pathologie que le COVID-19 (14 %).

15 % des 18 ans et plus ont indiqué qu’elles avaient utilisé, au cours des deux semaines précédant l’enquête, l’outil d’auto-évaluation (SAT) du gouvernement qui indique s’il est nécessaire de faire un test anti-COVID-19. 25 % d’entre eux ne connaissaient pas l’existence de cet outil.

Vaccination

Au moment de l’enquête, 87 % de la population de 18 ans et plus déclare avoir été vaccinée contre le COVID-19. Les encouragements à se faire vacciner provenant de l’entourage social proche semble avoir été un facteur important pour près de 50 % de ces personnes. Parmi les non-vaccinés, la moitié a déclaré que rien ne pourrait les convaincre de se faire vacciner.

Quatre adultes vaccinés sur cinq souhaitent recevoir la dose de rappel. Cependant, de nombreux jeunes adultes ayant été vaccinés disent hésiter à faire la 3dose.

La confiance à l’égard des vaccins reste élevée : 80 % de la population pense que la vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre le coronavirus. Les trois quarts de la population adulte estiment qu’un employeur devrait pouvoir soit exiger soit encourager la vaccination contre le COVID-19 de ses employés.

Il est à noter que les personnes ayant de meilleures connaissances liées à la vaccination sont souvent plus favorable au vaccin contre COVID-19 et à l’obligation vaccinale exigée par les employeurs.

Platformes numériques de santé

Depuis la pandémie, de nombreuses plateformes numériques de santé sont devenues disponibles, comme l’application Coronalert, l’application CovidSafe, le formulaire de localisation du passager (PLF), le portail MaSanté et la plateforme de prise de rendez-vous pour la vaccination. La fréquence de l’utilisation de ces plateformes et leur convivialité ont été examinées dans le cadre de cette 9e enquête de santé COVID-19.

C’est l’application CovidSafe qui a été le plus souvent utilisée (81 %). Cette application obtient les meilleurs résultats en termes de facilité d’utilisation, de clarté des informations et d’utilisation continue de la plateforme. Le PLF est le moins performant en termes de convivialité et de clarté.  90 % des utilisateurs prévoient de continuer à utiliser toutes les plateformes, à l’exception de l’application Coronalert (70 %).

Impact de la crise sur les différents domaines de la vie

Avec le renforcement des mesures de prévention, on constate aussi uneaugmentation du  pourcentage d’adultes qui rapportent un impact négatif de la crise dans divers domaines de vie. C’est surtout le cas dans les domaines du travail ou des études, de la vie de famille et de la vie sociale, avec des pourcentages, en décembre 2021, aussi élevés qu’en mars de la même année. Pour les revenus, la santé ou les soins, la proportion en décembre 2021 est encore plus élevée qu’en mars 2021.

Santé mentale

La proportion des individus insatisfaits de leur vie en général a fortement augmenté en fin d’année, passant de 14 % début octobre à 34 % fin décembre 2021. Les jeunes de 18 à 29 ans sont les plus nombreux à estimer que leur vie est peu satisfaisante (37 %).

En outre, en décembre 2021, 21 % des adultes étaient sujets à un trouble dépressif et 24 % à un trouble anxieux.  Ces prévalences représentent un des taux les plus élevés depuis le début de la crise. Enfin, 28 % des adultes souffrent d’un sentiment de grande solitude. Ce chiffre correspond à celui de mars 2021.

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