5 millions d'euros pour les visites chez le diététicien

Maggie De Block, ministre de la Santé publique, dégage 5 millions d’euros par an pour le remboursement de visites chez le diététicien pour les enfants en surpoids. Ils pourront suivre un trajet de deux ans comprenant dix consultations. La mesure a été approuvée aujourd’hui, 29 avril 2019, par le Comité d’Assurance de l’INAMI.

La surcharge pondérale et l'obésité sont à l'origine de nombreux problèmes de santé, tels que le développement de maladies chroniques, de maladies musculaires et de certains cancers.

En Belgique, chez les 55-74 ans, une personne sur cinq est obèse. Entre 2006 et 2014, le surpoids et l’obésité sont passés de 11 à 15% chez les garçons de 15 ans et de 8 à 11% chez les filles.

Mieux vaut prévenir que guérir
Un surpoids dès le plus jeune âge est souvent précurseur de problèmes chroniques d'obésité à un âge plus avancé, avec comme conséquence un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires et de diabète.
Des études scientifiques ont montré qu'une intervention dans l'alimentation des enfants conduisait à une perte de poids importante et donc à une réduction de ce risque.

Les enfants en surpoids pourront suivre un trajet de deux ans, ce qui correspond à maximum dix séances remboursées d'au moins une demi-heure chacune avec un(e) diététicien(ne). Les séances pourront être prescrites par le pédiatre et le médecin généraliste. Pour la ministre De Block  « Nous améliorons ainsi l’accessibilité des visites chez le diététicien et garantissons un traitement durable aux patients ».

Enfants de 6 à 17 ans

Grâce à cette nouvelle mesure, la ministre De Block veut abaisser autant que possible le seuil à partir duquel les enfants en surpoids et leurs parents peuvent demander une aide professionnelle. Selon les estimations, jusqu’à 75.000 enfants et jeunes de 6 à 17 ans devraient pouvoir en bénéficier chaque année.

Vision à long terme
La ministre De Block souhaite que les enfants et jeunes en surpoids puissent bénéficier d’une prise en charge complète. Le remboursement des séances chez le diététicien est un premier pas. Elle a demandé à l’INAMI de continuer à développer une approche multidisciplinaire pour traiter l’obésité et la surcharge pondérale avec comorbidité. Des centres offrent déjà ces soins, mais sans cadre clair et ils sont souvent très chers pour les patients. En outre, il existe également des centres hautement spécialisés pour les enfants souffrant d'obésité sévère. (le Zeepreventorium à De Haan, Clairs-Vallons à Ottignies)

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