L’équipe de Haydeh Payami, professeur de neurologie, Birmingham, a mis en évidence des modifications majeures dans la composition du microbiote chez des patients atteints de la maladie de Parkinson. L’étude a inclus 197 patients parkinsoniens et 130 sujets contrôles.
Elle a montré que certaines espèces bactériennes étaient présentes en quantité supérieure à la normale chez le patient parkinsonien, alors que d’autres, au contraire, étaient plus rares.
Il est important maintenant de savoir si ces différences significatives sont à l’origine de l’affection neurologique ou si c’est cette dernière qui entraîne une altération de la flore intestinale. La maladie de Parkinson est associée à des troubles importants du transit intestinal, avec une fréquente constipation: cette composante de l’affection pourrait être aggravée, au-delà de son origine neurologique, par le dysmicrobisme intestinal.
L’étude suggère aussi des liens significatifs entre le recours aux inhibiteurs de la catéchol-o-méthyltransférase, aux anticholinergiques et peut-être à l’association carbidopa/lévodopa.